L’intégrité       (1ère partie)

Vous aimez avoir des contacts et tisser des liens avec des gens qui sont sincères, dignes de confiance, honnêtes, authentiques et qui tiennent parole, n’est-ce pas ? —Des gens qui tiennent leurs engagements et qui, lorsque vous leur dites quelque chose de personnel, en respectent la confidentialité? Moi aussi. J’aime me lier d’amitié, travailler ou faire des affaires avec des gens qui possèdent ces qualités parce que je sais que je peux leur faire confiance.

Faire preuve d’intégrité signifie avoir un fondement moral qui sert de référence à  nos actions. Lorsque nous connaissons la Parole de Dieu, nous savons ce qu’Il nous a révélé de Sa personne, de Ses attributs et de Sa nature, et donc nous savons que ce qu’Il nous a dit est important pour Lui, et nous essayons de vivre notre vie d’une manière qui reflète ces choses importantes. Nous croyons à Ses valeurs et nous les adoptons pour les faire nôtres, et nous faisons en sorte que nos paroles et nos actions soient en phase avec nos valeurs profondes.

Nous savons, d’après la Parole de Dieu, qu’Il accorde une grande valeur à l’intégrité, tout comme à l’honnêteté, la droiture, au fait de tenir parole, et à la loyauté. Éternel, qui peut rester dans Ton sanctuaire ? Et qui donc peut demeurer sur Ta montagne sacrée ? L’homme à la conduite intègre : il pratique la justice, et il dit la vérité qu’il pense au fond de son cœur.[i] Lorsque notre intégrité, centrée sur Dieu, devient notre boussole morale, elle guide tous nos actes. L’intégrité des hommes droits les guide…[ii]

Les mots hébreux de l’Ancien Testament qui ont été traduits par intégrité sont parfois rendus par complet, droiture, parfait, sans défaut, irréprochable, entier, sincère. Nous sommes tous des êtres humains faillibles et vivre dans l’intégrité est plus facile à dire qu’à faire. Nous sommes tous tentés de faire des compromis moraux, de ne pas être tout à fait honnêtes, de fonder certaines de nos décisions sur nos intérêts personnels plutôt que sur ce qui est juste. C’est dans la nature humaine, c’est la conséquence de notre état déchu.[iii] En tant que croyants qui nous efforçons de vivre notre foi, nous sommes mis au défi de nous élever au-dessus de notre nature pécheresse, par la grâce de Dieu.

Nous sommes appelés à vivre ces valeurs, à la fois dans notre vie privée et en public. Nous devrions prendre la même décision ou agir de la même façon que quelqu’un soit présent ou pas, et que quelqu’un nous observe ou pas.  C’est un engagement personnel qui ne dépend pas des circonstances extérieures. Ce qui est juste est juste, peu importe qui vous observe ; et ce qui est mal est mal, même si personne n’est là pour vous observer.

À long terme, l’intégrité finit toujours par être récompensée, et les méfaits commis en secret ont le don de nous rattraper, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre – soit par des conséquences visibles ou bien en nuisant à notre âme, à notre lien avec Dieu et à nos rapports avec les autres.   

Tout ce qui se fait en secret sera dévoilé, et tout ce qui est caché finira par être connu. Ainsi, tout ce que vous aurez dit en secret sera entendu ouvertement en plein jour, et tout ce que vous aurez chuchoté dans le creux de l’oreille, derrière des portes bien closes, sera crié du haut des toits en terrasses.[iv] (A suivre)

 



[i] Psaume 15:1–2 SEM.

[ii] Proverbes 11:3 DRB.

[iii] Traditionnellement, il est entendu que l’homme a été créé originellement dans ce que l’on est convenu d’appeler l’état d’intégrité. Mais à la suite  de la déchéance de l’homme dans le péché, à cause de la chute d’Adam, l’homme a perdu son état d’intégrité et a sombré dans un état de corruption. Il a donc perdu son intégrité et sa pureté originelles. …Dans son état d’intégrité, l’homme avait la capacité de ne pas pécher ; il avait la capacité de résister à la tentation, de faire ce qui est juste ; ses passions étaient en phase avec sa volonté et sa volonté était intègre, et par conséquent, il avait la capacité de ne pas pécher. Mais dans son état de corruption, l’homme a perdu son aptitude à ne pas pécher. Il peut choisir entre de nombreux péchés, mais étant déchu, il est incapable de ne pas pécher. (Condensé de Doctrine de l’Homme, section 10 , par William Lane Craig)

[iv] Luc 12:2–3 SEM.